vendredi 10 janvier 2020

LA MUSIQUE CONGOLAISE ENTRE SUCCES, SEPARATION ET CONFLITS


Une musique des générations
Depuis plusieurs générations maintenant, la musique congolaise est connue dans le monde et surtout en Afrique avec le succès de son art entre autres par sa rumba orchestrée par TABU Ley Rochero, LUTUMBA Simaro, Papa Wemba, … à eux s’ajoutent le groupe Wenge Musica emmené par EVOLOKO Lay Lay accompagné de Werrason, Jean Bedel Mpiana et le quartier Latin de Koffi OLOMIDE sans oublier l’empire BAKUBA du grand Pépé KALE.     


        Wenge en 1991 lors de l’album KIN E BOUGE
En Afrique, actuellement, la musique congolaise a une grosse cote avec ses artistes qui occupent les premières places dans plusieurs sondages. Fally Ipupa, Ferre Gola, Dadju, Fabregas sont parmi les voix congolaises les plus écoutées dans le continent noir. 
Succès, séparation et conflits
Le succès rime parfois avec séparation et conflits quand on parle de nos artistes musiciens. Plusieurs seront séparés et « clashés », comme on le dit, pour des raisons connues et des fois inconnues.
Le Wenge Musica qui était au sommet de son art, fera fission et donnera plusieurs autres Wenge entre autres le Wenge Tonia Tonia de Blaise BULA, le Wenge BCBG de JB MPIANA, le Wenge Musica Maison Mère de Werrason. On citera aussi le conflit entre Papa WEMBA et Koffi OLOMIDE après le succès de leur collaboration dans « Wake Up », un autre conflit entre Fally IPUPA et Ferre GOLA après avoir travaillé pour le succès du Quartier Latin dans les années 2000.
        
              Ferre GOLA et Fally IPUPA lors de l’enregistrement de l’album monde arabe du groupe quartier latin
Les espoirs de la musique congolaise, Gaz Mawete et Innoss’B, en pleine ascension ; ne cessent de se clasher dans les medias. La mésentente entre Fabregas le métis noir et Robinho Mundibu, auteur du tire à succès «  misu na misu », continue de battre son plein.

Le succès et le conflit seront, en quelque sorte, l’ombre de la musique congolaise.

Josué BOKETSHU

jeudi 9 janvier 2020

Au Kivu, danser pour aider les femmes victimes de violences sexuelles




Depuis plus de vingt ans, les provinces du Nord et Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, sont le théâtre d’un conflit armé ponctué de pillages et de violences. Comme souvent, les femmes sont les premières victimes de cette guerre, où le viol devient une arme. Pour les accompagner sur le chemin de la guérison, Bolewa Sabourin, danseur franco-congolais, organise des ateliers de danse pour aider ces femmes à renouer avec leur corps.

Si ce conflit implique plusieurs groupes armés, il oppose principalement dans le Sud-Kivu l’armée congolaise et le Forces­ Démocratiques pour l­a Libération du Rwand­a. Les belligérants se battent entre autres pour contrôler les mines de coltan, un minerai indispensable dans la fabrication des téléphones portables.

Afin d’exploiter ces mines, les groupes armés poussent les populations à partir par tous les moyens, notamment par le viol des femmes. Devant l’ampleur du phénomène, le Dr Denis Mukwege, gynécologue et militant des droits de l’Homme, a cofondé en 1999 l’hôpital Panzi à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, spécialisé dans le traitement des victimes de violences sexuelles. Sa Fondation Panzi, toujours dans le Sud-Kivu, assure un suivi psychologique pour les victimes et œuvre à leur réinsertion sociale.

Hervé KINIOKA